Ou la chose évolue vers.
Apocalypse.L’apocalypse au sens étymologique : renaissance.
Révolution.
Problème !
Un renversement des valeurs à partir d’un ordre pensé corrompu mène à un autre ordre qui se corrompra à son tour.
Un cycle de sang sans sens.
Ou du moins, avec une valeur lucrative : celle de la violence.
La guerre fait son beurre, elle est le pilier de l’économie mondiale.
Vie et mort prostituées avec pour valeur la conformité à une norme.
Cette norme est un enclos, cet enclos abrite un troupeau bien portant et porteurs des intérêts de ceux, nommés ici seigneurs (ou saigneurs), qui ont su imposer leurs choix comme qualité idéale universelle.
GERBONS !
Gerbons cette dialectique avariée.
L’écriture en est le virus via une mondialisation de cette gastro-entérite, avec tous ses charmes, qui vide par toutes ses extrémités une vacuité de la foultitude.
Rendre les mots au monde,
en un long vomissement
d’écoeurement
qui s’organise
sans chef
sans dogme
mais autour, par et pour, la vie seule,
en cessant de prostituer
chaque parcelle
chaque instant
chaque tesson
chaque glanure
chaque faisceaux
de vie
pour un marathon absurde de
l’argent pour l’argent,
soit
la spéculation de la spéculation qui mène au vide total.
Vide que chaque individu peut ressentir, car ce vide c’est sa vie.
Un potlatch, permanent.
Voilà que l’idée de gratuité et de partage jaillie de façon incontrôlable.
Le web, ayant été créé afin de préserver les données essentiellement militaires et scientifiques d’une éventuelle guerre atomique (cf. Arpanet), dévore déjà les médias « officiels » des seigneurs.
La vie est gratuite.
Je n'ai pas payé pour être conçu, je suis le fils d'un hymen brisé.
Nous, né d'une passion animale et sublime, jeté dans ce monde, n'acceptons plus la barbarie technocratique des époques modernes.
Harpe éditorial / Ou : où aller puis comment sans sortir.
Hormis quelques retardataires crapuleux et leurs nombreux chiens de garde ébouriffés lorsqu'on s'attaque à leur bizness, les esprits possédant un zeste de bon sens et une certaine finesse de révolte totalement crédible, savent qu'il est impossible à l'art de se maintenir sans faire rire dans son carcan – d'or bien sur – actuel, et surtout, impossible de se présenter comme une piètre activité de compensation à laquelle on puisse s'adonner sans honte.
Nous devons calquer nos productions littéraires, seul moyen que nous possédons, sur, mais surtout pour, un modèle de la vie. Modèle délivré de superflu, délivré des légendaires profiteurs masqués. Modèle qui se définira dans ces pages. Modèle rabâché, que – excepté les êtres, possédant et cultivant maladroitement une once de liberté, qui se reconnaîtront – personne n’a écouté.
Tout comme une poésie chuchotée à l’oreille d’une belle, de façon ivre, sans attente de bon point... si ce n’est ce que propose le déroulement de la vie, la poésie peut mener à un monde gratuit, un monde d’acte gratuit, de don, de partage : littéralement étranger à tout empoisonnement moral, qui n’a d'autre justification que lui-même.
Certes, on appelle souvent cela de « l'utopie ». Je soutiens que si la population entière rêve, cela ne s'appelle plus du rêve, mais de la réalité.
Internet est l’espace et le lieu de cette possibilité. Le moyen infernal. Et tout comme Internet pénètre les logis, la poésie s’infiltrera aussi ainsi, ralliant son chant au chant mécanique et répétitif de la rue insatisfaite.
Il est proposé ici, de commettre des actes gratuits à chaque seconde, à chaque centimètre.
Il est proposé ici, un prolongement de la vie, purifié, qui réintégrera sa source.
THEORIE
1. se fixer une ligne de questions sur quoi se pose la dite révolution
2. les réponses apportées
3. les applications possibles
4. la progression et l'évolution une fois les "marches" créées au sens (d'escalier) sachant que toutes nouvelles réflexions peut-être démolies ou servir de tremplin à une nouvelle construction, histoire que ça reste ouvert
Laboratoire
Un sol à ne presque pas toucher,
et le reste en constante évolution à porter de tous jusqu'à ce que cela remette en question le dit sol, si c'est valable.
Explose les barrières. Plus de poésie (dans sa définition souillée, moderne), de philosophie, de métaphysique, de psychologie, de etc... : Mais de la poésie qui enveloppe tous ça.
Rappel étymologique de poésie : du grec poiêsis : action de faire.
La poésie en tant que véhicule du verbe, de l’action, de ce qui se déroule et s’enroule
Poésie magie.
La poésie a d’abord existée sous une forme incantatoire, par et pour, la magie.
Notre époque s'amuse de magie, mais bave dessus, ne comprends pas sa signification profonde. (cf harry potter)
Proposons de la magie.
Tout comme nos gouvernements usent d'une magie implacable avec nous, nous prenant pour de pauvres petits mioches à qui ont enlève le nez qu’ils ont toujours. Enfant ? C'est exacte... peut-être parce que personne ne cesse d'être tenu en tutelle. Nous sommes bien à l’époque des adulescents et ce sera là aussi une force, ralliant plusieurs générations autour d’un merveilleux (genre culture manga).
Faisons apparaître et disparaître des choses dans les rues, sur nos lieux communs, de travail, de circulation, partout on nous évoluons, sans fournir d’explication, hahaha comme par magie.
D’autres applications sont envisageables.
Il faut aussi falsifier, truquer tous ce qu’il est possible de truquer.
Tricher sur nos C.V.
Ajouter des numéros aux papiers civils.
Copier les erreurs, les lourdeurs de l’administration.
Déposer des poèmes dans les urnes de vote.
Le poème
devrait réaliser la réalité.
C'est à dire
d'où l'ont pars,
c'est a dire,
l'insatisfaction.
Car l’insatisfaction de façon incontestable est générale.
Pays riches insatisfaits ? L'eau potable nous a coûtée cher.
Quels actes au quotidien peuvent encore satisfaire ?
L’insatisfaction génère un brouhaha, un énorme bruit parasite sans que l’on puisse clairement en définir l’origine. Un bruit silence, parce qu'isolé. Décortiqué en d'innombrables morceaux. On ne l'entend guère, mais, avec ses yeux doux, c'est bien la guerre qu'il prône. On pointe du doigts certaines structures, on cri, on s'époumone en vain, mais l’écho est incertain…
Les idées dites « révolutionnaires » ne sont que des idées qui tendent à ce que la réalité devienne « poétique ». Avec tout ce qu'elle engendre. Nos travaux devront changer la vie que l’on nous a volée, voilée. Ah, ce viol collectif, ce viol automatisé des foules.
Volons et voilons à notre tour et de façon légale, l’état nous montre déjà comment.
Suivons l’exemple.
Oui, changer la vie, transformer le monde, c'est très banal. Voilà de noble ambition dont nos ennemis se recommande également.
Banal ? Mais respectable je pense.
Et le respect ?
Où se cache-t-il ?
Au fin fond d’un coffre fort bourré à mort.
Instituons le diktat du respect et déclinons le à toutes sortes de choses.
Portons plainte dès qu’un avion traverse le ciel, qu’une herbe est piétinée etc…
La révolution sera, la révolution de la vie quotidienne. Très long, méthodique, mais il faut contester la totalité. Contester le total des voix étranges, du moins ceux qui osent se considérer comme la totalité, oubliant par là même l’idée de total, si ce n’est pour additionner des zéros.
Dans cette optique, écrire des poèmes ou des maximes révolutionnaires sur les billets de banques constitue un bon véhicule des idées.
Nous vivons comme des merdes, filles de la grande diarrhée d’un big brother adepte d’un alphabet aux lettres cotées en bourse.
Il nous faut attaquer chaque pan de ce qui constitue ce que les gens modernes occidentaux appellent réalité.
La réalité n’est pas la vie.
La réalité est la construction des dirigeants.
La réalité est cette bétaillère.
Accepter leur réalité, c’est être esclave.
Une masse d’esclaves en tapinologie, ayant pour salaire les loisirs … de consommer, d’additionner, d’entasser aux pieds de la grande bête, l’énergie même qui nous asservit.
Il nous faudra donc, installer des vomitoires dans toutes les structures du « non-travail ».
Vomir au supermarché.
Vomir au café.
Vomir en boite.
Vomir au cinéma.
Vomir au club med.
Vomir aux concerts.
Etc…
Il faudrait aussi arriver à "érotiser" la vie intégralement.
Une érotique libre de droits.
Le jeu. La séduction de toute chose. Horrible parfois, mais qui ne laisse jamais indifférent. Genre Rrose selavy.
Autre problématique : celle des villes.
La ville est le lieu et l’espace du travail, essentiellement du travail tertiaire.
Une concentration de la masse populaire sous les yeux du Panopticon.
Un camp de civilisation où le travail libère ?!!!!! (« Le travail libère » était l’écriteau de bienvenue aux camps de concentration nazis).
Et les citoyens de La ville n’ont qu’un seul cerveau, une seule heure, un seul espace, une seule identité. (même si tous le monde pleure sa différence).
Et dans la vie quotidienne des métropoles, l'âme n’est pas monnayable.
L’âme est dangereuse.
L’âme est taxée d’intégrisme.
L’âme est le chant des fous.
Il faut lui rendre son âme.
Il n'y a que 5 % de ville nécessaire, le reste est de l'argent (sous toutes ses formes...)
L’argent ça peut constituer le début de la liste d'une longue injure à la vie, à nous même.
Argent= social= travail
Sainte trinité de merde pour une société d'esclave
Je pense qu'il faut réintégrer le "sacré".
Mais pas l'idée d'un dieu, du sacré, où chaque citoyen est un dieu furieux qui aspire à jouir sans entrave de la vie terrestre et en toute conscience...
La conscience n’est pas que le temps.
Elle peut être un champs beaucoup plus vaste.
Le savoir actuel doit être ruiné.
La culture est moisie.
Le but étant d'avoir un maximum de point de vue, histoire de s'approcher au plus juste de la vérité.