Friday, December 08, 2006

Le lien qui nous sépare


Le lien qui nous sépare

Aux flambeaux acides et noirs, mouchetés d'heures anciennes
Le lien qui nous sépare, la voix, encore un sacrifice
Aux temps las, prélasse toi chant fou
Qu'il éclate le crâne ! Qu'il saigne le visage !
Car où se trouve l'harmonie ? Donc.
La mer et l'infini faux ne suffisent plus, s'ils eussent suffit...
Aux larmes chéries, aux dents blanches, aux flamboyants yeux,
Aux airs effarouchés, aux reins meurtris et quoi
Encore un sacrifice.

Aux riens, qui pèlent aux lignes infimes de nos peaux
Les plissures enfanteraient les fleuves, et en nous,
Mais c'est une infamie que d'y croire
La force
Elle doit être salie, roulée, cramée
Mais c'est une infamie que de salir le vide
Le souffle anéanti, comme moi, l'humanité perdue se bourre
Le ventre et tout ce qu'on peut bourrer
(Je connais bien l'humanité)
De lambeaux, derniers, fécaux, en chute.